Iconic, chantier chaotique de l’entrée du Cap

On se souvient de la pose de la première pierre du chantier Iconic, le 7 juin 2018, annoncée avec tambours et trompettes dans les médias locaux. La fête battait son plein et en point d’orgue, Gilles D’Ettore, sanglé dans son plus beau costume, répondait aux questions de France Bleu Hérault.

Manifestement très heureux, le maire nous annonçait le succès éclatant de son projet immobilier. Un fort taux de réservation augurait du meilleur : 65 % du programme de la première tranche était d’ores et déjà vendu ! On allait voir ce qu’on allait voir…

Les choses ne se sont pourtant pas passées exactement comme prévu : pendant près d’un an, en lieu et place du béton cher à Gilles d’Ettore, c’est une chape de plomb qui est tombée sur des travaux qui se limitaient toujours à un pauvre mur de quelques parpaings, ceux dits de la « première pierre ».

Devant l’étonnement de la population sur un retard qui prenait des accents de fiasco, le maire invoqua des problèmes techniques de remontée d’eau en sous-sol et au permis de construire qu’il avait fallu modifier.

LE CHANTIER ICONIC DE BRICS ET DE BLOCS 

Près d’un an plus tard, le chantier démarrait enfin. C’est l’entreprise SOGEA SUD BATIMENT de Montpellier qui a été chargée de la construction des immeubles. Pour loger les ouvriers venus d’ailleurs, la mairie a accordé le droit de créer une base de vie et de circuler sur le domaine public entre le 15 juin 2019 et le 1er mars 2021.

Notre édile a donc permis l’implantation de 26 conteneurs, sorte de blocs d’habitations alignés sur deux niveaux. Il s’agit de cellules climatisées, avec un conteneur sanitaire à chaque étage. Chez nous, la bétonnisation n’est donc pas synonyme d’une diminution du taux de chômage, qui reste bloqué au taux élevé de 17 %, avec 3 364 Agathois sans activité.

Triste bilan pour un maire en sursis qui ne manque pas de vanter les résultats de sa politique. Celle-ci pourrait bien se retourner contre lui, et Gilles d’Ettore a des chances de connaître en mars prochain les affres du chômage…