Le 11 novembre, une occasion manquée
Au cours de la cérémonie de commémoration du 11 novembre, le maire sortant a fait preuve de sa démagogie et de son opportunisme habituels, parlant très peu des guerres qu’il aurait dû évoquer ainsi que de l’héroïsme de nos anciens. Il a préféré monter en épingle la question du voile pour se camper en grand ennemi du communautarisme, pour lui uniquement musulman bien sûr, alors que d’autres communautaristes peuvent faire problème. Il s’agit là évidemment d’une ruse grossière de sa part pour espérer pomper les suffrages du Rassemblement National.
Mais ce maire sortant ne semble ne pas connaître des pages essentielles de notre histoire :
Lors de la première guerre mondiale en 1918 des centaines de milliers de ressortissants de nos ex-colonies d’Afrique du nord et aussi d’Afrique noire, surtout des Algériens, Tunisiens et Marocains ont combattu aux côtés des alliés et donc de notre pays, notamment à la bataille de la Marne en 1914, ainsi qu’à la prise du fort de Douaumont près de Verdun en 1916, combattants auxquels le maréchal Foch a rendu hommage.
Lors de la seconde guerre mondiale, un nombre équivalent de soldats venus de nos ex-colonies se sont battus avec courage aux côtés des Alliés : l’épisode le plus connu a été la victoire de Monte Cassino en Italie, qui a permis de briser le verrou des armées nazies, ce qui a accéléré l’issue finale en 1945. Dans ces mémoires, le général de Gaulle a rappelé le rôle essentiel de ces combattants.
Enfin, le maire sortant ne se gêne pas du tout pour utiliser et manipuler, quand cela l’arrange, un autre type de communautarisme… et il semble oublier que la loi française permet aux femmes qui le veulent de porter un voile, sauf quant elles travaillent dans des services publics.
Encore une occasion manquée de faire un discours sur ce qui nous rassemble plutôt que de chercher à nous monter les uns contre les autres. La France est diverse et chaque français est l’égal d’un autre français, il n’y pas de français de seconde zone.