Un maire qui n’aime pas son centre-ville

C’est en tout cas l’impression que cela donne, quand on voit les dernières décisions qui sont prises.

Lors de toutes les réunions de quartiers du centre-ville, il a été question du manque de stationnements. Soit de la part des riverains, soit de celles des quelques rares commerçants qui survivent ou des artistes et même des touristes. Or que fait notre cher édile ?

  • Il diminue de 40 places le parking face à la poste,
  • Il va faire de même pour prolonger le long du quai, avec sa « promenade en bois » (en zone inondable !) qui sera en cul de sac, côté Moulin des Evêques comme côté place de la Marine,
  • Il va supprimer le stationnement sur la promenade,
  • Il a aussi dans les cartons un projet de piste de skate ou rollers ce qui amputerait le parking du cinéma.
  • Le parking de la coopérative va être recouvert d’appartements (100 aux dernières nouvelles !) et donc disparaître.

Le maire va arguer du fait qu’il a des projets de reconstruction de nouveaux parkings. Si ces projets sont aussi bien ficelés que celui de l’ilot Perben, on peut craindre le pire.

Sur cet ilot, il vient de se rendre compte que les deux tiers des bâtiments qu’il voulait détruire (sans avoir consulté les Bâtiments de France, alors qu’on jouxte la cathédrale St Etienne, donc en toute illégalité!) étaient occupés et que les murs peints à détruire ne composaient qu’une petite partie de l’ilot.

Je passe sur la joie des riverains qui ont acheté et investi dans un centre ancien et qui pourraient se retrouver sur un parking avec toutes les nuisances qui y sont liées.

De même, toujours dans le centre-ville, alors que la problématique est comment faire venir du monde et bien le Maire a trouvé : en favorisant la fermeture du centre de tri postal. Pour lui, cela ne sert à rien d’avoir ce centre au centre-ville, « ça occupe de la place c’est tout ». Mais s’il réfléchissait un tout petit peu, il se dirait que ces gens consomment à la boulangerie, aux cafés, aux restaurants. Ceux qui vivent au centre-ville ne sont pas assez nombreux pour maintenir un tissu commercial suffisant. Donc faire partir un à un tous les services est une aberration.

Je passe sur le projet fou d’un centre commercial en lieu et place de la salle des fêtes. Tous les immeubles concernés ont-ils été achetés, préemptés ? Pas du tout ! Qui va venir s’installer là, alors que les locaux commerciaux vides s’accumulent aux alentours ?

Toutes ces élucubrations s’accompagnent de massacres à la tronçonneuse : 5 acacias par ci, 8 platanes par là … mais je laisse le Collectif du patrimoine d’Agde mener ce combat.